Du côté de la vie
Chronique 15: ALLERGIQUE AUX MAUVAISES NOUVELLES.
Publié le 05-05-2015 11:25:36 | Vu 552 fois | 14 CommentairesAujourd'hui, mes collègues et moi sommes en formation toute la matinée animée par des conservateurs de musées. J'imagine de vieux bonshommes à lunettes, tout poussiéreux, sortis de leur bibliothèque ou de leur grenier. Pas motivant. Finalement, une jeune femme dynamique nous emmène et nous remontons le temps. Nous passons un agréable et intéressant moment en sa compagnie. D'autres intervenants défilent et nous terminons la matinée dans une lutte entre éveil et somnolence. Au fond de la salle, on entend le bourdonnement d'un chahut naissant. Finalement, nous ne sommes pas très différents de nos élèves ! Je dis à mes collègues : -C'est dur de rester assis toute une matinée et écouter ! C'est trop long. -A qui le dis-tu ! -Et pourtant, c'est ce que nous demandons à nos élèves en temps normal ! Et tous les jours ! Toute la journée ! Tu te rends compte qu'on n'y arrive pas soi-même? -C'est vrai. Quelle contradiction. Je suis crevée. Comment pouvons-nous exiger de nos élèves ce dont nous sommes incapables ? Et d'un autre côté, comment faire autrement ? Nous nous quittons en riant. C'est le début de la semaine et nous nous réjouissons de ces jours ensoleillés que nous promet la météo. Après la formation qui nous a tous rendus plus intelligents, il est temps de reprendre le cours de la normalité. Mattéo, 12 ans, est hospitalisé en oncologie depuis deux jours. Examens médicaux, visite du personnel médical, ses journées ont été déjà bien remplies. Encore un nouvel enfant malade, une vie qui change de direction. Lorsque j'entre dans la chambre, il sourit. On ne dirait pas qu'un cancer le ronge. Je me présente et quand je parle de l'école à l'hôpital, sa maman me dit précipitamment : -Il n'aura pas besoin de ses cours ! Nous ne restons pas ! Demain nous partons à la maison. Je n'y crois pas beaucoup mais je comprends entre les lignes qu'elle n'est pas prête. Elle n'a pas encore intégré, accepté la mauvaise nouvelle sur l'état de santé de son fils. Quelle mère accepterait ? Je n'insiste pas. Je ne veux pas la bousculer. Quand elle aura besoin de mes services, elle viendra me chercher. Je passe ensuite ma tête au hublot de la chambre de Dino. Il me crie : -Je suis en isolement ! -Ok chef, je m' habille ! Il termine son déjeuner et se met rapidement au travail. Il connaît la chanson, une routine agréable. Sa maman se repose dans le fauteuil. Elle semble très fatiguée. Pendant que je lui donne cours, la dame de service s'arrête devant notre porte et je l'entends rouspéter : -Il y a de la terre ici ! Elle frappe à la porte, je vois son visage s'encadrer dans le hublot. Elle me fait signe de m'approcher et m'ordonne : -Lève tes pieds ! Quelqu'un a de la terre sous les pieds ! Je la regarde interloquée : -Tu ne penses pas que je rentre dans les chambres avec des chaussures sales ! Je n'y crois pas ! Elle le croit puisqu'elle continue : -Lève les pieds que je voie tes semelles ! Je m'exécute en soupirant. Je la trouve mauvaise. Je regarde la maman de Dino qui se met à rire devant l 'absurdité de la scène. Au moins, elle aura sourit. C'est déjà ça de gagné. -Ok, c'est bon !, me dit-elle. Dino trouve cette situation très comique. Il s'esclaffe en me regardant. N'importe quoi ! La concierge dans toute sa splendeur ou du moins, l'idée que je me fais d'elle. Pourtant, elle est toujours souriante et gentille avec les enfants. Armée de sa raclette et de sa serpillière, elle apporte un peu de gaieté dans les chambres. Elle poursuit son inspection de semelles en grommelant un monologue qu'on entend dans tout le service. La propreté, c'est son domaine, une affaire d'état ! Elle stoppe même un médecin dans sa lancée pour l'inspecter. Elle est terrible ! Je ne peux m'empêcher de rire. En redescendant à l'hôpital de jour, je rencontre Junior et sa maman assis dans le couloir. Il y a du retard dans le service. En me voyant, il saute sur ses pieds et se précipite vers moi : -Tu connais la nouvelle ?, me dit-il tout content. -Non. Je vais venir à l'école de l'hôpital pendant deux mois ! -Ah, bon ? Je le regarde d'un air interrogateur, je ne comprends pas . La maman poursuit : -Il est fragile pour le moment, alors, le médecin préfère qu'il vienne un peu chez vous. Junior intervient : -C'est mes globules blancs... pas assez. Je commence la semaine prochaine . Je me demande en souriant comment cela va se passer avec mes collègues. Aura-t-il une crampe au doigt ou un autre mal, subitement ? Je leur souhaite bien du plaisir avec lui. Je ris sous cape. En attendant, je devrais les prévenir de son arrivée. Situer son niveau et son rythme scolaire. Sacré Junior ! -As-tu tes affaires aujourd'hui ? -Non, j'ai oublié tellement j'étais content. -Ce n'est pas sérieux Junior. Toujours égal à lui-même et sa maman a l'air de trouver cela tout à fait normal. Je leur explique que, dès le premier jour de son arrivée en classe, il devra être en ordre. -Il faudra travailler sérieusement. Je repasserai quand tu seras prêt. Quelques chambres plus loin, Léo est allongé dans son lit. Il m'aperçoit, je m'approche : -C'est pas la forme, lui dis-je en voyant sa petite mine cernée. -Non et j'en ai marre. Il faut me transfuser aujourd'hui et cela prendra cinq heures. J'ai apporté mes devoirs mais je suis trop fatigué. -Ne t'inquiète pas. On verra plus tard. Repose-toi, tu en as bien besoin. Si Léo me dit qu'il est fatigué, cela signifie qu'il est épuisé. D'ailleurs, il a déjà fermé les yeux et ça ne lui ressemble pas du tout. Je me sens découragée. J'espère que son état de santé n'annonce pas une mauvaise nouvelle. Ce matin, une intérimaire vient d'arriver. Elle me suit dans l'un des services avec un peu d'appréhension . En chemin, je lui explique les consignes d'hygiène, le matériel qu'elle peut utiliser dans les chambres stériles. Je lui parle des enfants de maternelle qu'elle va rencontrer. L'équipe médicale l'accueille chaleureusement. L'éducatrice l'aide à s'habiller pour entrer dans une chambre dans laquelle l'enfant est en isolement. Elle devra intégrer de nombreuses consignes et informations rapidement. Elle semble sérieuse, motivée, attentive. La maman de Mattéo me voit et se dirige vers moi. Elle m'interpelle : -Nous sommes toujours là. Deux jours sont passés depuis notre première et infructueuse rencontre. En ouvrant le dialogue, elle m'ouvre également la porte d'une nouvelle histoire, de son intimité. Je peux me rendre auprès de son fils. Il devrait passer son CEB en juin. Inquiétude, maman confuse. Je lui promets que notre assistante sociale contactera l'école afin de connaître les modalités du certificat d'études. En même temps, je me dis que d'ici là, tant de choses peuvent encore arriver. Nous ne savons pas comment évoluera son état de santé ni comment il sera au mois de juin mais si cela peut l'aider et lui redonner courage, alors faisons-le. Elle aura besoin de toute son énergie pour soutenir son fils. Elle insiste : -Vous voulez bien parler avec son institutrice alors ? -Bien sûr. Elle semble rassurée, elle peut passer à autre chose. En travaillant avec Mattéo, je regarde par la fenêtre. Le temps a lui aussi tiré son rideau de pluie. Lorsque je sors de la chambre, j'apprends que Mohamed, 15 ans, un ancien élève qui a fréquenté notre école l'année précédente... rechute. Il arrivera cet après-midi. On me demande de prévenir les profs du secondaire qui le connaissent. Léo non plus ne va pas bien. Douleurs, température... Je pense : non, pas lui ! A ce moment-là, l'intérimaire me rejoint. Je lui demande si tout s'est bien passé. Elle me raconte ce qu 'elle a fait avec l'enfant avec enthousiasme. Elle est contente, le travail lui plaît. Puis, elle me demande : -Vous vous attachez aux enfants que vous rencontrez. Est-ce que cela pose un problème ? Est-ce vraiment le moment d'en parler ? Pas envie. Je ne peux m'empêcher de lui répondre : -Oui ! Et un fameux parfois ! Elle ne répond pas. Le lendemain, après une mauvaise nuit, je me réveille la bouche pleine d'aphtes... allergie aux mauvaises nouvelles et ce n'est pas la première fois. Je suis obligée de prendre un peu de cortisone pour pouvoir manger et parler correctement sinon passage obligé aux repas liquides vendus en pharmacie. Beurk ! Cela peut durer plusieurs jours. Je me pousse pour aller travailler. Et quelle tête ! Je suis vraiment moche ! J'arrive à l'école et là, la remarque qui vous achève : -Tu as vraiment l'air fatigué ! Et une autre rajoute : -Tu as de tout petits yeux ce matin ! Je soupire : -N'en remettez pas une couche ou je retourne me coucher. Une de mes anciennes collègues qui se reconnaîtra, me dirait, si elle était encore là : -Carton rouge, Léa ! Traduction : Fais attention à ta santé. Prends du recul face à tes émotions et au stress. Quand j'ai débarqué à l'hôpital, elle m'a accueillie et aidée à trouver ma place. Nous avons eu beaucoup de discussions et elle m'a toujours soutenue dans les moments difficiles. Je la remercie et pense souvent à elle, même après des années. Elle a toujours fait preuve d'empathie et de bienveillance envers les enfants et les adultes. L'empathie, pour moi, c'est la faculté de comprendre les émotions et les sentiments des autres et de réagir de façon à les soutenir. Pour cela, il faut déjà aimer l'espèce humaine, chercher en chacun le meilleur de lui-même... quitte à être parfois déçu. Ces derniers temps, par contre, je trouve que les intérimaires qui sont parachutés dans notre école sont plus laissés à eux-mêmes. Pourtant, notre travail étant plus spécifique, je pense qu'ils auraient besoin d'être entourés et parfois guidés, même s'ils ne restent que quelques semaines ou quelques mois. Cela me fait penser que chacune de nous réagit à sa manière face aux difficultés. Une de mes collègues a de temps en temps, des poussées de boutons autour de la bouche quand elle est stressée ou trop bousculée émotionnellement. Une autre devient hyper-nerveuse et il vaut mieux ne pas la contrarier ce jour-là. Parfois, des tensions naissent des difficultés de chacune créant une ambiance électrique ou pesante. Des disputes passagères éclatent, des piques fusent. Je m'enferme alors dans ma bulle et je fuis le plus vite possible cette atmosphère exécrable qui, heureusement, finit par s'apaiser les jours suivants. En attendant, j'ai la bouche en feu. J'arrive à peine à l'ouvrir. Pas de déjeuner ce matin. Cortisone, bain de bouche, je mangerai plus tard. Pour l'instant, je n'ose pas. En classe, l'intérimaire m'attend. Etre disponible... toujours disponible. Je suis ivre de disponibilité. Quand va-t-on me laisser tranquille ? Besoin d'une louche de courage. Une journée difficile s'annonce. L'intérimaire est comment dire, impatiente ? Hyperactive? Elle me presse : -On peut déjà noter les enfants qui sont à l'hôpital de jour ? Je voudrais organiser mon horaire. -L'équipe médicale est en réunion en ce moment. Il faudra patienter un peu. Nous aurons la liste des enfants que nous pourrons voir dans un quart d'heure. Ce n'est pas parce qu'ils sont inscrits au tableau qu'ils sont déjà arrivés. Il n'est même pas dit qu'ils seront disponibles pour l'école. Ils viennent d'abord pour se soigner. Et puis, c'est difficile d'avoir un horaire ici. Après cette tirade, j'ai besoin d'un petit coup de spray pour soulager mes aphtes. J'observe l'intérimaire qui a l'air désappointé. Puis je termine : -C'est comme ça à l'hôpital. Elle réfléchit, puis après un moment elle me dit : -Vous n'avez pas beaucoup de stress ici. Je veux dire que vous n'avez pas de pression comme dans les autres écoles. Ah, non ? Et mes aphtes alors ? Ce découragement qui me colle depuis des jours ? Mais je sais que ce n'est pas dit méchamment, juste une constatation normale pour quelqu'un qui vient de l'extérieur. Je pense qu'après un jour et demi de travail, la conclusion est très hâtive. Je lui réponds : -Mais ce n'est pas une école comme les autres. Je te laisse découvrir... Il y a tellement de choses qu'elle ne sait pas. C'est presque un autre métier. Elle se rassoit, chipote dans son sac puis continue : -Et en haut ? -En haut c'est pareil. D'ailleurs, nous avons aussi une petite concertation dans cinq minutes. Un quart d'heure plus tard, fin de la réunion, nous pouvons y aller à son grand soulagement. JOIE, DOUTES ET ESPOIR. Déjà deux semaines que Dino est hospitalisé. Quand j'arrive dans sa chambre, il joue à l'ordi. Son déjeuner traîne sur la table. Il n'a rien avalé. Cela m'étonne ; -Tu n'as rien mangé ? -Non, j'ai l'appendinite, on m'opère cet après-midi et je ne peux rien manger. -L'appendicite !, lui dis-je en riant. -Oui, et j'ai eu très mal hier ici ! -Tu te trompes de côté ! Il regarde sous son t-shirt et me répond : -Ah, oui ! Sa maman me regarde en riant et tente de m'expliquer qu'avec la perfusion, il n'a pas mal. Ce n'est pas encore sûr que ce soit une appendicite. Je demande à Dino si nous pouvons quand même travailler. -Oui, d'accord. Je peux terminer ma partie ? -Si tu n'en as pas pour trop longtemps. Quelques minutes plus tard, il éteint son ordinateur et me dit : -Voilà, je suis en mode travail ! Il calcule en levant les yeux au plafond afin de visualiser en réfléchissant et termine sa feuille. -Super ! Tu as bien compris tes exercices ! Bravo ! -C'est fini ? -Comment ça ? Tu me mets déjà à la porte ? -Non, je n'ai pas dit ça, Léa ! Il semble un peu embarrassé. Pendant que je prépare son exercice de grammaire, il me répète : -Je voulais dire que c'était fini dans ce livre. -Tu me rassures. -Quand je retournerai à l'école, j'aurai fait la même chose que les autres. Le pauvre. Lui qui pensait qu'on ne se verrait presque plus ! Il est plus souvent à l'hôpital qu'à son école ! Heureusement, il ne le vit pas mal. Il respecte bien les consignes d'hygiène, est attentif à son traitement et garde toujours son légendaire sourire. Je le trouve vraiment trop mignon. Par contre, dans la chambre voisine, règne l'inquiétude. Léo regarde la télé. Je lui demande si je peux ouvrir les stores. La lumière pénètre dans la chambre. -Je te vois mieux maintenant ! Comment vas-tu ? -Mieux mais j'espère que je sortirai bientôt. J'en ai marre. Tu crois que je pourrai aller à l'école ? -Tu es inquiet ? -Oui, j'ai peur que le médecin m'annonce que je dois rester encore à la maison. Sa maman arrive et me dit : -Nous attendons les résultats pour la suite du traitement. Léo est un peu découragé. -Attendre, encore attendre des résultats, dit-il en soupirant. -Tu veux te reposer ? -Oui, mais tu peux repasser tout à l'heure ? -D'accord, je passerai dans l'après-midi ! Je quitte la chambre, impuissante face à son désarroi. L'impuissance, un sentiment qui nous laisse sans énergie, vidés, découragés. Je me dis alors que je dois absolument transformer ce sentiment négatif qui m'abat en force positive pour moi-même et les autres. En restant à l'écoute tout en acceptant que je ne peux pas changer le cours de certaines choses. Je rencontre la maman de Mattéo qui me salue et me demande si je peux aller auprès de son fils. -Il est disponible si cela vous arrange. Nous entrons ensemble dans la chambre. Matteo est installé sur une chaise avec une perfusion chargée de sacs remplis de médicaments. Les infirmières terminent le réglage et l'installent à la table. Il va bien. Toujours poli et gentil, il se met vite au travail. En mathématique, tout va bien mais il rencontre quelques difficultés en français. Il ne maîtrise pas bien la langue. Il me raconte : -Avant, j'habitais au Portugal. Quand je suis arrivé en Belgique, j'ai recommencé ma première année pour apprendre le français. C'était un peu dur mais j'ai quand même appris. Je rencontre de plus en plus souvent ce genre de situation. Des familles bohèmes qui passent d'un pays à l'autre, s'installent un moment et disparaissent ensuite sans prévenir. Pas facile de suivre une scolarité dans ce cas-là. Matteo essaie de faire de son mieux. J'espère qu'il ne disparaîtra pas du jour au lendemain comme Enzo. Nous n'avons plus aucune nouvelle depuis la rentrée. La semaine passée, à l'hôpital de jour, une infirmière m'a demandé s'il n'était pas chez nous, à l'école. -Non, pas du tout, lui aie-je répondu. Il était sensé s'y trouver ? -Je ne sais pas mais on ne le voit plus pour ses traitements. C'est un peu inquiétant. -C'est du suicide, dit une autre infirmière qui nous avait entendues. Puis, elles ont disparu dans les chambres. Je suis restée perplexe. Histoire à suivre... Vers midi, je vais chercher Jeanette à l'école pour la ramener dans sa chambre. A présent, elle vient joyeusement et confiante en classe et tout se passe bien. De nouveaux repères, des journées structurées par un rythme scolaire et des personnes bienveillantes autour d'elle. Une nouvelle vie à laquelle elle s'habitue jour après jour malgré elle. Sa maman vient régulièrement à l'hôpital. Son départ reste malgré tout difficile. Une séparation pourtant nécessaire mais pas forcément définitive. A l'école, ma collègue me montre un dessin de Jeanette. -Elle a dessiné sa maman, me dit-elle. -Elle pleure ? -Oui. Elle me dit que sa maman pleure parce que ses enfants lui manquent. Nous nous regardons, muettes, prises par un sentiment de tristesse, une émotion qui nous touche profondément. Comme le soleil est au rendez-vous, nous décidons de manger dans le jardin afin de s'aérer le corps et l'esprit. Je ferme les yeux. Attraper les derniers rayons lumineux, des provisions de chaleur pour l'automne qui approche. La bienveillance, une qualité qui s'est perdue en chemin? Non, il y a des personnes bienveillantes autour de nous. Il suffit parfois d'observer leur regard, leurs gestes envers les autres pour les reconnaître. Un être malveillant, qui manipule, juge, dénonce, détruit les autres est la pire rencontre que nous puissions vivre. La malveillance est une maladie de l'âme. Pour vivre sereinement, sans agressivité ou rancoeur, il est important que chacun puisse trouver son chemin de vie personnel mais si on ne le trouve pas, il est encore plus important de ne pas nuire aux autres. C'est le principal. Je pense que si nous pouvons aider quelqu'un, aidons-le et si nous ne savons pas aider qui que ce soit alors contentons-nous au moins de ne pas lui faire de mal.